Démocratie socialiste et socialisme d'État sont des antithèses irréconciliables.

car la démocratie est au bout de ces transformations actuelles, c'est le peuple qui héritera demain des cités d'où l'on chasse la saleté et la maladie, où la loi du travail finira par s'organiser, tuant la misère.

mais conclure, du grand fait ainsi résumé, que la démocratie est maintenant le seul élément, le seul maître de la société, que nul pouvoir n'est légitime ni salutaire s'il n'émane d'elle, et qu'elle a toujours droit de défaire comme elle a seule droit de faire les gouvernements, c'est méconnaître frivolement la diversité des situations et des droits qui coexistent naturellement, bien qu'à des degrés inégaux, dans toute société;

La démocratie a l'esprit de fécondité et de progrès;

La démocratie n'est pas un état où le peuple, continuellement assemblé, règle par lui-même toutes les affaires publiques, encore moins celui où cent mille fractions du peuple, par des mesures isolées, précipitées et contradictoires, décideraient du sort de la société entière: un tel gouvernement n'a jamais existé, et il ne pourrait exister que pour ramener le peuple au despotisme.

La démocratie y est moins une forme régulière de gouvernement qu'une arme dont on s'est servi habituellement pour détruire et quelquefois défendre l'ancienne société.

la démocratie n'a grandi que dans l'alliance et au service du pouvoir absolu.

La démocratie est une guérisseuse;

la démocratie a les siennes, aussi fières, aussi hardies que celle que récitait la chevalerie au moyen-âge.

La démocratie moderne n'est pas en lutte, comme on le prétend, contre l'aristocratie;

«La démocratie française, disaient-ils, sera maîtresse des événements;

La démocratie ou la royauté sont le paradis de leurs vrais enthousiastes;

Aussi toute démocratie est sur la pente ou du despotisme ou de l'anarchie.

Lorsque Mariana et les docteurs de cette école ont bien argumenté pour appuyer la royauté sur la démocratie, ils ajoutent, sans se déconcerter, ces deux mots qui renversent tout l'échafaudage: la démocratie est une perturbation... Democratia quæ perversio est.

Le poëte tragique piémontais, qui avait été jusque-là le plus ardent et le plus inflexible des démocrates, à condition que la démocratie ne touchât ni aux priviléges de la noblesse piémontaise, ni aux prétentions littéraires de son pâle génie, s'indigne contre la double profanation des républicains français.