Le mirage était le seul événement qui vînt rompre la monotonie du trajet.

Devant nos yeux agrandis, l'atroce mirage multipliait son abominable fièvre.

Seul, il traversait les ennuyeuses forêts du Maine, de méchants bois pauvres d'ombrage, les chaleurs étouffées des clairières, les mirages éblouissants du sable à midi.

Ce mirage n'était qu'un rêve et nullement l'intuition d'un fait réel, car il contredirait trop audacieusement toutes les observations vulgaires ou scientifiques. Du monde de la matière, passons maintenant au monde de l'esprit ou de la conscience pour examiner si, là encore, l'observation psychologique, d'ailleurs si pénétrante, de M. Bergson ne serait pas prise en défaut, comme gravement incomplète.

Hadaly et ses vains mirages étaient loin maintenant de ses souvenirs.