Dans cet ouvrage, l'auteur demande la suppression de la rime dans les vers, la conservation de la césure et l'ancien nombre de syllabes.

Les mots ne sont plus considérés que comme les esclaves de la césure, de l'hiatus et de la rime relativement à la mesure;

(A un pâtissier, lui montrant des pains): Vous avez mal placé la fente de ces miches: Au milieu la césure,entre les hémistiches !

mais il me passe par la tête, en une heure, plus de cent mille visions qui n'ont pas le moindre rapport avec la césure ou la rime, et c'est ce qui fait que j'exécute si peu, tout en ayant plus d'idées que certains poètes que l'on pourrait brûler avec leurs propres oeuvres.

» La suppression de la césure n'est qu'un pas de plus dans une voie dès longtemps suivie.

La douceur de sa langue harmonieuse, la liberté de son rythme qui n'admet ni la symétrie fatigante d'une césure obligée, ni le monotone agrément de la rime, lui permettent d'obéir à toutes ses inspirations et d'embellir de ses pensées la vieille ballade que la tradition lui a transmise.