La vieille mère berçait un enfant, car René de Kervoz était bien autrement engagé que le commun des fiancés;

Il entend une voix lointaine, celle qui a bercé son enfance;

la fontaine bouillonnait sur les cailloux, comme si elle eût voulu bercer de sa chanson monotone le sommeil de la voyageuse, et les oiseaux voltigeaient en chantant aussi leurs refrains babillards au-dessus de sa tête.

Elle ne m'avait pas encore leurré bien des fois cette fantasmagorie éternelle, qui berce les hommes depuis tant de siècles et dont les vieillards seuls peut-être ne savent plus jouir.

Or, il s'était bercé de cette fausse espérance que son fils, au sortir du lycée, entrerait immédiatement dans une maison de commerce où il gagnerait de quoi se suffire.

Puis, autour du grand salon, sous les cinq lustres, une valse que l'orchestre jouait avec des éclats de trompette, berçait les couples, le fils du receveur général et la soeur du maire, l'un des substituts et une demoiselle en bleu, l'autre des substituts et une demoiselle en rose.

J'écoute s'éloigner, ferme, égal, ce rythme de deux bâtons et d'un seul pied qui a bercé toute ma jeunesse.

Je ne me berçais plus du rêve de la perfection divine;

Je berçais ma douleur de la douce espérance que je pourrais bientôt déposer un baiser sur ce rude front et sur ces paupières fermées;

En arrivant à la Cour des Comptes, le lendemain de cette mauvaise nouvelle, j'ai trouvé mon Védrine installé devant un chevalet, heureux, ravi, jetant sur une grande toile l'étrange forêt vierge du monument incendié. Derrière lui, la femme, l'enfant extasiés, et Mme Védrine me disant tout bas, très grave, berçant sa petite fille: «

Un jour que Célestine, entraînée par le calme du matin, avait devancé son amie à la grotte solitaire et qu'en l'attendant elle repassait une leçon d'anglais, elle s'endormit sur un banc de mousse, où déjà les plus heureux songes venaient bercer son imagination.

Tout en berçant ses deux petites, la mère chantonnait d'une voix fausse une romance alors célèbre: Il le faut, disait un guerrier.

Depuis qu'il me semblait avoir découvert un mystère dans ma vie, moi si positive autrefois, je me berçais de chimères.

et si, pour jamais elles se sont effacées, si leurs formes aériennes se sont évanouies dans l'immensité éternelle, leur souvenir enchanteur et profond garde assez de magie à travers l'espace, pour bercer les âmes veuves en une extase qui ne finit pas.

Il allait donc berçant précieusement cette chère illusion qui consiste à s'enamourer d'une personne pour laquelle souvent vous n'existez même pas, lorsque un jour, ou plutôt un soir, il fut inopinément enlevé jusqu'à la sphère céleste où planait l'ange de ses rêves, c'est-à-dire, en langue vulgaire et compréhensible, qu'il fit la connaissance de mademoiselle Cognard.

après quoi, l'ombre des grands sapins s'allongeant d'elle-même obliquement sur moi, et la clochette des troupeaux invisibles perdus sous la ramée berçant ma rêverie, je me laissai aller quelques instants au sommeil.

Les événements de cette journée furent comme un songe qu'elle se plut à reproduire dans sa pensée Elle s'initia aux craintes, aux espérances, aux remords, à toutes ces ondulations de sentiment qui devaient bercer un coeur simple et timide comme le sien.

C'est comme un chant lointain, d'une étrange douceur, Qui nous berce un instant;

Une assez forte brise ridait le fleuve de lames courtes et pressées, dont le clapotement incessant contre le rivage de l'îlot avait quelque chose de mélancolique qui berçait mes pensées.

Découvrir un complot, mériter la reconnaissance de Pétersbourg, procurer de l'avancement à son mari, «caresser» la jeunesse pour la retenir sur le bord de l'abîme, telles étaient les chimères dont se berçait l'esprit fanatique de la gouvernante.

Et seul, dans les tristes échos, Le vent bercera son repos D'une plainte mélancolique.

bercer, v. to rock, soothe; lull, weigh (an idea).

Au tangage du train, il laissait bercer le chagrin dont il sentait meurtris ses membres et son cerveau.

Des arbres énormes, dont la taille atteignait parfois deux cents pieds, se reliaient l'un à l'autre par des guirlandes de lianes, vrais hamacs naturels que berçait une brise légère.

" Là-dessus, il mit l'éperon au ventre de son cheval, tandis que la négresse, charmée de ce petit entretien, s'occupait à faire disparaître les espèces dans sa poche, et du même coup enfermait dans son coeur une savoureuse espérance qu'elle devait désormais y bercer soir et matin.